par Piano » 09 mars 2019 15:11
Bonjour caro
Je vous parle en tant que porteur. Je suis désolé pour votre belle-mère décédée il y a 3 ans. Également pour ses deux enfants touchés aujourd’hui. J’espère qu’ils sont bien suivis médicalement. Un(e) neurologue qui connait bien la MH pourrait répondre précisément à votre question. A ma connaissance, mais je peux me tromper, la contraction brusque de la jambe, du pied ou de l’orteil de votre mari n’est pas un symptôme. Ce que dit votre entourage à savoir que les personnes atteintes ne bougent pas pendant leur sommeil me semble plus juste. En fait, le sommeil est un processus physiologique complexe où il se passe beaucoup de choses, MH ou pas MH. La survenue de la maladie peut apparaitre parfois si la personne arrête de faire des choses qu’elle faisait habituellement ou fait subitement de nouvelles choses qu’elle ne faisait pas avant. Une forme de discontinuité. C’est complexe.
La question importante est soit votre mari n’est pas porteur et tout va bien, soit il est porteur et c’est une situation compliquée pour vous.
Or, d’après ce que je comprends, vous ne pouvez pas vraiment en parler, alors qu’il est à risque. Cela génère chez vous des inquiétudes tout à fait légitimes, d’autant plus que l’environnement proche est touché. Si votre mari était porteur de facto votre enfant, qui est un homme de 29 ans aujourd’hui, serait à risque, je suppose.
Dans ce contexte vos anxiétés sont me semblent tout à fait normales. Ne pas être anxieuse voilà qui serait anormale. Votre mari ne veut pas savoir et c’est son droit. Mais le fait qu’il ne veuille tout simplement pas parler peut être un souci. C’est important de parler et de verbaliser les situations. Un proverbe dit qu’on ne cache pas le soleil avec un doigt. Vous pourriez dans ce contexte vous faire aider par un psy; leurs prestations sont gratuites aux Centres Médico Psychologiques.
Si la relation évolue vers le fait que vous l’épiez et qu’il se sente en retour épié, ce n’est pas bon pour la relation, me semble-t-il. Et vous voulez simplement l’aider. Donc c’est important que vous avanciez vous. Encore une fois votre mari n’est tout simplement peut-être pas porteur mais vous ne savez pas, aujourd’hui. Il pourrait en tout état de cause, étant à risque à un certain âge, être protégé d’un point de vue du travail, s’il travaille. Par exemple, en parler éventuellement avec le médecin du travail s’il y en avait un mais cela devrait passer par lui.
Une idée car c’est entièrement son droit de ne pas vouloir savoir, c’est qu’il fasse une visite une fois par an à un centre de référence MH voir un(e) neurologue qui connait bien la MH. Cela ne l’engage à rien. S’il n’y a rien, c’est une visite de routine. S’il y a un jour quelque chose, le neurologue le verra. Mais il doit accepter d’y aller en tant que personne à risque et peut-être pour cela faut-il de la patiente. Mais cela me semblerait préférable à accentuer une relation avec épier et être épié. Et je comprends bien que votre situation est complexe.
Peut-être votre médecin traitant ou de famille peut aider aussi. Je suis sûr qu’une solution va émerger qui tienne compte à la fois des souhaits de votre mari et de vos inquiétudes légitimes.
Merci à Michelle de la traduction de la journée 1 thérapeutique. Il y a beaucoup d’espoirs.
Bon courage à vous et à tous.
Bonjour caro
Je vous parle en tant que porteur. Je suis désolé pour votre belle-mère décédée il y a 3 ans. Également pour ses deux enfants touchés aujourd’hui. J’espère qu’ils sont bien suivis médicalement. Un(e) neurologue qui connait bien la MH pourrait répondre précisément à votre question. A ma connaissance, mais je peux me tromper, la contraction brusque de la jambe, du pied ou de l’orteil de votre mari n’est pas un symptôme. Ce que dit votre entourage à savoir que les personnes atteintes ne bougent pas pendant leur sommeil me semble plus juste. En fait, le sommeil est un processus physiologique complexe où il se passe beaucoup de choses, MH ou pas MH. La survenue de la maladie peut apparaitre parfois si la personne arrête de faire des choses qu’elle faisait habituellement ou fait subitement de nouvelles choses qu’elle ne faisait pas avant. Une forme de discontinuité. C’est complexe.
La question importante est soit votre mari n’est pas porteur et tout va bien, soit il est porteur et c’est une situation compliquée pour vous.
Or, d’après ce que je comprends, vous ne pouvez pas vraiment en parler, alors qu’il est à risque. Cela génère chez vous des inquiétudes tout à fait légitimes, d’autant plus que l’environnement proche est touché. Si votre mari était porteur de facto votre enfant, qui est un homme de 29 ans aujourd’hui, serait à risque, je suppose.
Dans ce contexte vos anxiétés sont me semblent tout à fait normales. Ne pas être anxieuse voilà qui serait anormale. Votre mari ne veut pas savoir et c’est son droit. Mais le fait qu’il ne veuille tout simplement pas parler peut être un souci. C’est important de parler et de verbaliser les situations. Un proverbe dit qu’on ne cache pas le soleil avec un doigt. Vous pourriez dans ce contexte vous faire aider par un psy; leurs prestations sont gratuites aux Centres Médico Psychologiques.
Si la relation évolue vers le fait que vous l’épiez et qu’il se sente en retour épié, ce n’est pas bon pour la relation, me semble-t-il. Et vous voulez simplement l’aider. Donc c’est important que vous avanciez vous. Encore une fois votre mari n’est tout simplement peut-être pas porteur mais vous ne savez pas, aujourd’hui. Il pourrait en tout état de cause, étant à risque à un certain âge, être protégé d’un point de vue du travail, s’il travaille. Par exemple, en parler éventuellement avec le médecin du travail s’il y en avait un mais cela devrait passer par lui.
Une idée car c’est entièrement son droit de ne pas vouloir savoir, c’est qu’il fasse une visite une fois par an à un centre de référence MH voir un(e) neurologue qui connait bien la MH. Cela ne l’engage à rien. S’il n’y a rien, c’est une visite de routine. S’il y a un jour quelque chose, le neurologue le verra. Mais il doit accepter d’y aller en tant que personne à risque et peut-être pour cela faut-il de la patiente. Mais cela me semblerait préférable à accentuer une relation avec épier et être épié. Et je comprends bien que votre situation est complexe.
Peut-être votre médecin traitant ou de famille peut aider aussi. Je suis sûr qu’une solution va émerger qui tienne compte à la fois des souhaits de votre mari et de vos inquiétudes légitimes.
Merci à Michelle de la traduction de la journée 1 thérapeutique. Il y a beaucoup d’espoirs.
Bon courage à vous et à tous.