par Piano » 21 mars 2019 22:24
Bonjour Clémence
Votre mari a des symptômes reconnus par des neurologues et il ne veut pas encore faire le test. Compte tenu des symptômes, je pense que c’est important de dire à vos 2 enfants que leur père n’est pas méchant ou agressif mais simplement malade. Ils risqueraient sinon d’avoir une image de leur père faussée. En fait, c’est totalement différent, me semble-t-il, pour un enfant ou un ado en construction d’avoir un père méchant ou d’avoir un père malade. S’il est malade leur père a besoin d’être aidé, compris, toléré, il souffre de maladie, même si je sais qu’en pratique ce n’est pas simple. S’il est méchant, c’est autre chose.
Vos enfants, à risque je crois, ne sont plus tout jeunes, au-dessus de l’âge de « raison ». Si j’étais à votre place, mais je n’y suis pas, je leur parlerais doucement du fait que c’est une maladie héréditaire et qu’eux aussi peuvent avoir comme leur père un risque de 50% de chance d’être malade un jour. Je dis cela, je peux me tromper, mais une fois l’émotion passée, cela pourrait augmenter le lien entre eux et leur père. Ce lien est déjà peut-être très fort. Cela pourrait les rapprocher encore plus de leur père dans ces moments difficiles parfois. Ce lien est très important. Il me semble que les enfants comprennent les choses et ne dramatisent pas comme nous le ferions. La réalité, comme le dit bien Morgane, c’est que leur père est simplement malade. Et leur dire en même temps que la médecine cherche de façon très intense une première parade pour la maladie. Les enfants pourraient participer à la recherche s’ils le souhaitaient un jour quand ils seront majeurs, c’est-à-dire dans 6 ans pour l’ainé, même sans avoir besoin de faire le test.
Il me semble important que votre mari ait conscience qu’il ne peut pas être dans des libertés de langage excessives avec ses enfants, ni avec personne d’ailleurs. Ce serait bien que quelqu’un lui dise, sans nécessairement lui parler de la MH. Par exemple le médecin traitant ou un ami ou une personne qui convient, lui dire que s’il continue ainsi sans se soigner ou sans faire attention à son langage … il va se retrouver rapidement dans un hôpital psychiatrique. C’est important que votre mari ait quand même un cadre par rapport à cela vis-à-vis de ses jeunes enfants. Vous, vous savez maintenant comment vous devez le prendre et vous immuniser, mais néanmoins pour les autres ce n’est pas simple. Il peut avoir son autorité et son rôle de père et c’est même tout à fait souhaitable et même recommandé en tant que père. Mais pas dans des excès incontrôlés de langage comme ils arrivent de temps en temps.
Pour la gestion à venir de votre mari, un proverbe dit que le pire n’est jamais certain. Comme c’est une maladie chronique il va devenir malade avec des symptômes qui s’accentuent. Pour lui ce n’est pas facile. Comme il est dans un semi-déni, il va, me semble-t-il, probablement aller vers une acceptation complète de la maladie à un moment donné. Le lien avec lui est essentiel, dans le respect de vos propres limites, et il faut tenir bon d’ici là. Il y a dans le cadre des protocoles de suivis neurologiques des activités organisés ( Kiné, orthophonie suivi psy etc.) dont il pourra bénéficier à un moment. Et la médecine avance et qui sait si demain ils ne proposent pas quelque chose concrètement. Et il y a aussi, le facteur psychologique avec les Centres Médico Psychologiques et les thérapies familiales où vous pouvez tout dire et exprimer avec des professionnels.
A ma connaissance, l’adolescence est une période avec des hauts et des bas, un peu en dents de scie. Les adolescents s’identifient aux figures adultes, vont voir à l’extérieur et cherchent des idéaux. Un père malade, cela arrive et en terme d’identification s’identifier à une famille qui souffre, qui se soutient, qui s’aide, qui a du courage face à l’adversité, qui fait face aux problèmes, c’est une beauté aussi et une force de construction également, me semble-t-il.
Donc la maladie peut être l’occasion de plus de cœur, de plus de fraternité, de plus d’entraide ou au contraire elle peut séparer.
Michelle montre l’exemple d’une famille que la maladie a plutôt rapproché. Morgane montre l’exemple d’une famille que la maladie a plutôt séparé.
Bon courage Clémence, vous en avez beaucoup sur les épaules et bon courage à tous.
Bonjour Clémence
Votre mari a des symptômes reconnus par des neurologues et il ne veut pas encore faire le test. Compte tenu des symptômes, je pense que c’est important de dire à vos 2 enfants que leur père n’est pas méchant ou agressif mais simplement malade. Ils risqueraient sinon d’avoir une image de leur père faussée. En fait, c’est totalement différent, me semble-t-il, pour un enfant ou un ado en construction d’avoir un père méchant ou d’avoir un père malade. S’il est malade leur père a besoin d’être aidé, compris, toléré, il souffre de maladie, même si je sais qu’en pratique ce n’est pas simple. S’il est méchant, c’est autre chose.
Vos enfants, à risque je crois, ne sont plus tout jeunes, au-dessus de l’âge de « raison ». Si j’étais à votre place, mais je n’y suis pas, je leur parlerais doucement du fait que c’est une maladie héréditaire et qu’eux aussi peuvent avoir comme leur père un risque de 50% de chance d’être malade un jour. Je dis cela, je peux me tromper, mais une fois l’émotion passée, cela pourrait augmenter le lien entre eux et leur père. Ce lien est déjà peut-être très fort. Cela pourrait les rapprocher encore plus de leur père dans ces moments difficiles parfois. Ce lien est très important. Il me semble que les enfants comprennent les choses et ne dramatisent pas comme nous le ferions. La réalité, comme le dit bien Morgane, c’est que leur père est simplement malade. Et leur dire en même temps que la médecine cherche de façon très intense une première parade pour la maladie. Les enfants pourraient participer à la recherche s’ils le souhaitaient un jour quand ils seront majeurs, c’est-à-dire dans 6 ans pour l’ainé, même sans avoir besoin de faire le test.
Il me semble important que votre mari ait conscience qu’il ne peut pas être dans des libertés de langage excessives avec ses enfants, ni avec personne d’ailleurs. Ce serait bien que quelqu’un lui dise, sans nécessairement lui parler de la MH. Par exemple le médecin traitant ou un ami ou une personne qui convient, lui dire que s’il continue ainsi sans se soigner ou sans faire attention à son langage … il va se retrouver rapidement dans un hôpital psychiatrique. C’est important que votre mari ait quand même un cadre par rapport à cela vis-à-vis de ses jeunes enfants. Vous, vous savez maintenant comment vous devez le prendre et vous immuniser, mais néanmoins pour les autres ce n’est pas simple. Il peut avoir son autorité et son rôle de père et c’est même tout à fait souhaitable et même recommandé en tant que père. Mais pas dans des excès incontrôlés de langage comme ils arrivent de temps en temps.
Pour la gestion à venir de votre mari, un proverbe dit que le pire n’est jamais certain. Comme c’est une maladie chronique il va devenir malade avec des symptômes qui s’accentuent. Pour lui ce n’est pas facile. Comme il est dans un semi-déni, il va, me semble-t-il, probablement aller vers une acceptation complète de la maladie à un moment donné. Le lien avec lui est essentiel, dans le respect de vos propres limites, et il faut tenir bon d’ici là. Il y a dans le cadre des protocoles de suivis neurologiques des activités organisés ( Kiné, orthophonie suivi psy etc.) dont il pourra bénéficier à un moment. Et la médecine avance et qui sait si demain ils ne proposent pas quelque chose concrètement. Et il y a aussi, le facteur psychologique avec les Centres Médico Psychologiques et les thérapies familiales où vous pouvez tout dire et exprimer avec des professionnels.
A ma connaissance, l’adolescence est une période avec des hauts et des bas, un peu en dents de scie. Les adolescents s’identifient aux figures adultes, vont voir à l’extérieur et cherchent des idéaux. Un père malade, cela arrive et en terme d’identification s’identifier à une famille qui souffre, qui se soutient, qui s’aide, qui a du courage face à l’adversité, qui fait face aux problèmes, c’est une beauté aussi et une force de construction également, me semble-t-il.
Donc la maladie peut être l’occasion de plus de cœur, de plus de fraternité, de plus d’entraide ou au contraire elle peut séparer.
Michelle montre l’exemple d’une famille que la maladie a plutôt rapproché. Morgane montre l’exemple d’une famille que la maladie a plutôt séparé.
Bon courage Clémence, vous en avez beaucoup sur les épaules et bon courage à tous.