Bonjour,
Je pense que mon mari commence à déclarer la maladie (son père était atteint et DCD depuis)
il est sous anti dépresseur depuis plus d’1 an car il était irritable etc...
Il doit commencer les tests pour confirmer ou non mes soupçons.... (mais je ne me fais pas trop d’illusion)
Il vient de perdre son emploi du fait de ses sauts d’humeur.... il en est à 3 emplois en 2 ans .... il ne supporte plus rien ....
il va s inscrire à pôle emploi mais la question se pose s’il peut encore travailler à cause de ses crises imprévisibles ?
Je ne sais pas comment gérer cette situation
Quelqu’un peut il me renseigner SVP ?
Merci d avance pour votre aide
Sandrine
Re: Travail et Huntington
Bonjour Sandrine,
mon conjoint malade (36 ans) a arrêté de travailler il y a plusieurs mois, donc je peux réagir sur plusieurs points.
Déjà au sujet de l'irritabilité, qui est un de ses symptômes les plus prononcés : l'olanzapine (psychotrope) peut avoir des effets bénéfiques sur l'humeur mais aussi sur les mouvements choréiques (mon conjoint a beaucoup de troubles cognitifs et comportementaux mais très peu de mouvements). Par contre, je tiens à attirer votre attention sur les anti-dépresseurs qui peuvent avoir un effet inverse à celui attendu, ce qui a été le cas pour nous. Les médecins lui en ont prescrits en espérant améliorer son apathie et son humeur, et après plusieurs mois sans aucune amélioration (voire dégradation), nous avons décidé avec notre médecin traitant de diminuer la dose de moitié. Le changement s'est fait rapidement sentir, il a notamment retrouvé un peu d'humour et d'autodérision (qui avait complètement disparu, il prenait tout mal). Donc peut-être faut-il revoir le traitement avec votre médecin, car cela dépend vraiment de la molécule et de la réaction de chaque patient.
Pour ce qui est du travail, je vous aurais conseillé de demander une reconnaissance travailleur handicapé (RQTH) auprès de la MDPH de votre département. Cela permet par exemple d'aménager les horaires de travail, et surtout de protéger votre mari s'il ne remplit pas ses fonctions de manière satisfaisante. Cela peut également lui faciliter l'accès à l'emploi puisque les entreprises doivent respecter un quota de travailleurs handicapés.
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1650
Par contre avec seulement un certificat médical et sans diagnostic de la MH je ne suis pas sûre que cela soit possible, et la procédure de test peut prendre 6 mois à 1 an...
Peut-être pourrait-il reprendre un emploi en CDD le temps de faire le test ? Quel âge a-t-il ? Est-ce que lui-même se rend compte de ses troubles ?
En attendant, vous pouvez toujours prendre contact avec une assistante sociale qui pourra vous aiguiller sur les différentes possibilités.
J'espère vous avoir donné quelques pistes et n'hésitez pas si vous avez d'autres questions.
Mélodie
mon conjoint malade (36 ans) a arrêté de travailler il y a plusieurs mois, donc je peux réagir sur plusieurs points.
Déjà au sujet de l'irritabilité, qui est un de ses symptômes les plus prononcés : l'olanzapine (psychotrope) peut avoir des effets bénéfiques sur l'humeur mais aussi sur les mouvements choréiques (mon conjoint a beaucoup de troubles cognitifs et comportementaux mais très peu de mouvements). Par contre, je tiens à attirer votre attention sur les anti-dépresseurs qui peuvent avoir un effet inverse à celui attendu, ce qui a été le cas pour nous. Les médecins lui en ont prescrits en espérant améliorer son apathie et son humeur, et après plusieurs mois sans aucune amélioration (voire dégradation), nous avons décidé avec notre médecin traitant de diminuer la dose de moitié. Le changement s'est fait rapidement sentir, il a notamment retrouvé un peu d'humour et d'autodérision (qui avait complètement disparu, il prenait tout mal). Donc peut-être faut-il revoir le traitement avec votre médecin, car cela dépend vraiment de la molécule et de la réaction de chaque patient.
Pour ce qui est du travail, je vous aurais conseillé de demander une reconnaissance travailleur handicapé (RQTH) auprès de la MDPH de votre département. Cela permet par exemple d'aménager les horaires de travail, et surtout de protéger votre mari s'il ne remplit pas ses fonctions de manière satisfaisante. Cela peut également lui faciliter l'accès à l'emploi puisque les entreprises doivent respecter un quota de travailleurs handicapés.
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1650
Par contre avec seulement un certificat médical et sans diagnostic de la MH je ne suis pas sûre que cela soit possible, et la procédure de test peut prendre 6 mois à 1 an...
Peut-être pourrait-il reprendre un emploi en CDD le temps de faire le test ? Quel âge a-t-il ? Est-ce que lui-même se rend compte de ses troubles ?
En attendant, vous pouvez toujours prendre contact avec une assistante sociale qui pourra vous aiguiller sur les différentes possibilités.
J'espère vous avoir donné quelques pistes et n'hésitez pas si vous avez d'autres questions.
Mélodie
Re: Travail et Huntington
Il me semble que la médecine du travail est à même de déclarer une personne inapte au travail il y a une piste à voir dans ce sens
Re: Travail et Huntington
Tout à fait, mais pour avoir affaire à la médecine du travail, il faut déjà avoir un emploi :) Et en l'état actuel le médecin ne pourrait pas déceler les troubles à la visite d'embauche et il n'y aurait pas de déclaration d'inaptitude.
Je pense également que tout ne fonctionne pas de la même façon selon qu'on travaille dans le privé, le public ou en indépendant.
De plus, il faut bien faire le distingo entre invalidité (et ses différentes catégories), inaptitude et incapacité qui sont des notions provenant de différents organismes (sécu, médecine du travail, assurances) qui ne coïncident pas forcément et surtout n'offrent pas les mêmes droits et les mêmes compensations financières.
C'est pourquoi il ne faut pas se précipiter et surtout bien se renseigner, auprès de différentes sources fiables, car une erreur dans les démarches ou dans l'ordre dans lequel vous les effectuez peut coûter cher et avec cette maladie il est primordial de se protéger et d'anticiper.
Je me permets de m'étendre un peu sur le sujet car j'étudie la question depuis des mois et je commence enfin y voir plus clair sur ce qui est à faire ou pas, quand et comment donc si ça peut éviter quelques prises de têtes aux autres...:)
Je pense également que tout ne fonctionne pas de la même façon selon qu'on travaille dans le privé, le public ou en indépendant.
De plus, il faut bien faire le distingo entre invalidité (et ses différentes catégories), inaptitude et incapacité qui sont des notions provenant de différents organismes (sécu, médecine du travail, assurances) qui ne coïncident pas forcément et surtout n'offrent pas les mêmes droits et les mêmes compensations financières.
C'est pourquoi il ne faut pas se précipiter et surtout bien se renseigner, auprès de différentes sources fiables, car une erreur dans les démarches ou dans l'ordre dans lequel vous les effectuez peut coûter cher et avec cette maladie il est primordial de se protéger et d'anticiper.
Je me permets de m'étendre un peu sur le sujet car j'étudie la question depuis des mois et je commence enfin y voir plus clair sur ce qui est à faire ou pas, quand et comment donc si ça peut éviter quelques prises de têtes aux autres...:)
