par Camille » 26 juil. 2022 06:28
Il fut un temps où je m’occupais tellement de ma mère malade que je me suis mise à développer des symptômes et j’étais persuadé d’être malade. A l’époque je me suis lancée dans les démarches pour faire le test, déterminée à aller jusqu’au bout et j’ai abandonné en cours de route après avoir passé tous les entretiens avec le généticien, psychologue…
J’ai retenté une nouvelle fois l’an dernier aussi déterminée, et de la même manière je n’ai jamais réussi à aller jusqu’au bout.
Je pense que j’ai peur de savoir…
Si c’est positif je perds avec ce résultat tout espoir d’être en bonne santé toute ma vie, d’avoir un enfant, de le voir grandir, d’avoir une carrière, un mari…
Et même si c’est négatif je ne sais pas si je serai réellement heureuse parce que j’ai construit toute ma vie avec cette épée de Damoclès au dessus de ma tête, j’ai profité de ma vie 3 fois plus que les autres, j’ai fais des choix à court terme et je me suis interdite tellement de projets à long terme… est ce que j’assumerai encore tous ces choix s’il me reste encore 50 ans a vivre? Est ce que je n’aurais de regrets? Est ce que je continuerai à profiter de la vie où est ce que je m’enfermerai dans une routine? N’est ce pas finalement une chance de connaître la vrai valeur de la vie?
J’ai tellement peur d’être malade, de m’isoler, de changer, de devenir un fardeau comme ma mère…
Et en même temps j’ai presque l’impression qu’un test négatif me détruirait tout autant parce qu’en retirant cette épée de Damoclès au dessus de ma tête, cette urgence de vivre, il m’enfermerait dans une vie que je ne veux pas… est ce qu’il ne vaut pas mieux une vie courte mais qui ait un sens?
Et est ce qu’en ne faisant pas le test je ne suis pas en train de m’auto détruire inutilement? Est ce que cela fait de moi quelqu’un de lache de ne pas arriver à aller jusqu’au bout ? Où est ce que légitime de ne pas vouloir savoir comment on va mourrir et d’aimer vivre dans cette urgence?
Est ce qu’il y a des personnes dans mon cas qui n’ont jamais réussi à aller jusqu’au bout ou qui partage mes réflexions sur le fait que les deux résultats m’angoissent tout autant?
Il fut un temps où je m’occupais tellement de ma mère malade que je me suis mise à développer des symptômes et j’étais persuadé d’être malade. A l’époque je me suis lancée dans les démarches pour faire le test, déterminée à aller jusqu’au bout et j’ai abandonné en cours de route après avoir passé tous les entretiens avec le généticien, psychologue…
J’ai retenté une nouvelle fois l’an dernier aussi déterminée, et de la même manière je n’ai jamais réussi à aller jusqu’au bout.
Je pense que j’ai peur de savoir…
Si c’est positif je perds avec ce résultat tout espoir d’être en bonne santé toute ma vie, d’avoir un enfant, de le voir grandir, d’avoir une carrière, un mari…
Et même si c’est négatif je ne sais pas si je serai réellement heureuse parce que j’ai construit toute ma vie avec cette épée de Damoclès au dessus de ma tête, j’ai profité de ma vie 3 fois plus que les autres, j’ai fais des choix à court terme et je me suis interdite tellement de projets à long terme… est ce que j’assumerai encore tous ces choix s’il me reste encore 50 ans a vivre? Est ce que je n’aurais de regrets? Est ce que je continuerai à profiter de la vie où est ce que je m’enfermerai dans une routine? N’est ce pas finalement une chance de connaître la vrai valeur de la vie?
J’ai tellement peur d’être malade, de m’isoler, de changer, de devenir un fardeau comme ma mère…
Et en même temps j’ai presque l’impression qu’un test négatif me détruirait tout autant parce qu’en retirant cette épée de Damoclès au dessus de ma tête, cette urgence de vivre, il m’enfermerait dans une vie que je ne veux pas… est ce qu’il ne vaut pas mieux une vie courte mais qui ait un sens?
Et est ce qu’en ne faisant pas le test je ne suis pas en train de m’auto détruire inutilement? Est ce que cela fait de moi quelqu’un de lache de ne pas arriver à aller jusqu’au bout ? Où est ce que légitime de ne pas vouloir savoir comment on va mourrir et d’aimer vivre dans cette urgence?
Est ce qu’il y a des personnes dans mon cas qui n’ont jamais réussi à aller jusqu’au bout ou qui partage mes réflexions sur le fait que les deux résultats m’angoissent tout autant?