Bonjour à tous,
Je me décide à écrire sur le forum pour comprendre comment gère les autres familles. Pour ma part j'ai découvert la maladie il y a maintenant 2ans, le diagnostic est tombé pour ma maman après des années d'errance médicale. Mon enfance à été idyllique puis tout à chaviré vers mes 14ans, avec une maman tout d'abord absente, abusant de l'alcool et une hypersexualité lui faisant abandonné le domicile familiale en délaissant moi et ma soeur... Cette situation à conduit à un placement et une prise en charge des services sociaux. Quelques années plus tard, vers ma majorité ma maman est devenue extrêmement agressive, menteuse et manipulatrice. J'étais la seule personne à pouvoir lui faire entendre raison, ma vie à donc été dictée par ses troubles du comportement. J'ai l'impression d'avoir passé ma vie à remplir son rôle de maman et aujourd'hui, la maladie évoluant je dois prendre en charge la suite. J'ai pour l'instant trouvé une place dans une résidence sénior, tant que son degrés d'autonomie le permet il prenne le relais, pour cela je l'ai faite arrivée prêt de moi (800km nous séparaient). L'assistante sociale qui l'a suit n'a rien caché que cette solution été provisoire et qu'un placement en EPHAD serait prochainement à envisager... J'ai donc été visiter des EPHAD, mon dieu du haut de mes 33 ans quel moment terrible... J'ai tellement de mal à envisager la suite, j'ai tellement l'impression de l'abandonner... Mais je ne me voit pas non plus la garder à domicile, j'aurai l'impression de passer à côté de ma vie qui sera peut-être elle aussi raccourci... Je suis chef d'entreprise et j'ai tellement de boulot... Ma maman n'a tellement pas rempli son rôle à un moment de ma vie que je me sens prisonnière de toute ses responsabilités... Comment gérer se sentiment de culpabilité ? Comment la décision du placement en EPHAD s'est imposée à vous? Cette maladie m'a volée tellement de choses, ma jeunesse, le droit d'en vouloir à ma maman pour toutes ces galères dans mon adolescence, ma vie future... Je refuse de passer à coté de ses belles années pour ma vie à venir, mais comment faire sans avoir le sentiment de l'abandonner ? A bientôt :-)
Re: Enfant et aidant, comment prendre les bonnes décisions?
Bonjour Zaz_el
Je suis désolé que votre maman soit ainsi malade. Je pense que tout ce que vous décrivez est très difficile pour vous depuis 19 ans. Je pense néanmoins que c'est votre chemin et c'est celui qu'il vous est donné de vivre. C'est votre expérience qui a énormément de valeur.
Le psychanalyste Freud disait que quand un enfant passe les 5 premières années dans un environnement de croissance normal , c'est gagné pour toute la vie. Comme un arbre qui pousse au départ.
Je crois que l'errance médicale a été très longue depuis presque 17 ans. Ne pas nommer ou mal nommer les choses ajoute de la souffrance à la souffrance, dit-on.
On parle des troubles du comportements de la maladie aujourd'hui , en fait, sans connaître votre maman je crois que ce sont des troubles psychiatriques. Le facteur génétique fait que votre mère a subi les choses il y a 19 ans. Parmi ces troubles il y a notamment des pertes d'inhibitions. On ne peut pas s'empêcher de faire ce que d'habitude on cache en public. L'alcoolisme excessif et l'hypersexualité quand elle est nocive sont très désagréables et destructeurs pour soi et pour les autres. Mais ce ne sont pas, de mon point de vue, directement des symptômes de la maladie. Ils sont plutôt des conséquences. Une façon que votre maman a eue peut-être pour survivre elle-même dans une période confuse.
J'entends que vous êtes depuis longtemps la personne très proche d'elle et surtout quand elle a quitté le foyer.
Vous avez parfaitement conscience que sa maladie est devenue le souci numéro 1 qu'il faut résoudre aujourd'hui.
En vous lisant il y a un mot en anglais auquel je pense : vous êtes à 33 ans très "smart" , vous avez, me semble- t-il, énormément assumé et vous continuez à assumer.
Je crois que la décision d'aller dans une résidence senior est la bonne. L'idée ensuite de trouver un Ehpad qui puisse l'accueillir est un cap douloureux aujourd'hui mais peut-être nécessaire. Elle a ou aura besoin à un moment d'aide-soignants tout le temps. Vous avez votre vie professionnelle pleine et votre vie personnelle.
Si votre mère habite maintenant à côté de chez vous, vous pourrez aller la voir régulièrement. Rendre son habitat plus personnel et chaleureux avec des photos et des attentions. Garder ainsi votre relation.
Tout cela ce sont simplement des idées, je peux me tromper sur certains aspects et c'est vous qui savez le mieux à l'instant t ce qu'il " faut" pour votre maman et pour vous.
Bon courage à vous et à tous.
Je suis désolé que votre maman soit ainsi malade. Je pense que tout ce que vous décrivez est très difficile pour vous depuis 19 ans. Je pense néanmoins que c'est votre chemin et c'est celui qu'il vous est donné de vivre. C'est votre expérience qui a énormément de valeur.
Le psychanalyste Freud disait que quand un enfant passe les 5 premières années dans un environnement de croissance normal , c'est gagné pour toute la vie. Comme un arbre qui pousse au départ.
Je crois que l'errance médicale a été très longue depuis presque 17 ans. Ne pas nommer ou mal nommer les choses ajoute de la souffrance à la souffrance, dit-on.
On parle des troubles du comportements de la maladie aujourd'hui , en fait, sans connaître votre maman je crois que ce sont des troubles psychiatriques. Le facteur génétique fait que votre mère a subi les choses il y a 19 ans. Parmi ces troubles il y a notamment des pertes d'inhibitions. On ne peut pas s'empêcher de faire ce que d'habitude on cache en public. L'alcoolisme excessif et l'hypersexualité quand elle est nocive sont très désagréables et destructeurs pour soi et pour les autres. Mais ce ne sont pas, de mon point de vue, directement des symptômes de la maladie. Ils sont plutôt des conséquences. Une façon que votre maman a eue peut-être pour survivre elle-même dans une période confuse.
J'entends que vous êtes depuis longtemps la personne très proche d'elle et surtout quand elle a quitté le foyer.
Vous avez parfaitement conscience que sa maladie est devenue le souci numéro 1 qu'il faut résoudre aujourd'hui.
En vous lisant il y a un mot en anglais auquel je pense : vous êtes à 33 ans très "smart" , vous avez, me semble- t-il, énormément assumé et vous continuez à assumer.
Je crois que la décision d'aller dans une résidence senior est la bonne. L'idée ensuite de trouver un Ehpad qui puisse l'accueillir est un cap douloureux aujourd'hui mais peut-être nécessaire. Elle a ou aura besoin à un moment d'aide-soignants tout le temps. Vous avez votre vie professionnelle pleine et votre vie personnelle.
Si votre mère habite maintenant à côté de chez vous, vous pourrez aller la voir régulièrement. Rendre son habitat plus personnel et chaleureux avec des photos et des attentions. Garder ainsi votre relation.
Tout cela ce sont simplement des idées, je peux me tromper sur certains aspects et c'est vous qui savez le mieux à l'instant t ce qu'il " faut" pour votre maman et pour vous.
Bon courage à vous et à tous.
Re: Enfant et aidant, comment prendre les bonnes décisions?
Bonjour,
Je viens compléter le message de Piano.
J'ai également ressenti cette culpabilité lorsqu'il a fallu que je prenne la décision de chercher un établissement d'accueil pour mon époux, je n'arrêtais pas de me dire que je l'abandonnais mais il a fallu faire des choix, ceux à l'époque de préserver nos deux jeunes enfants, d'avoir du temps pour eux, de poursuivre mon activité professionnelle,...
J'ai même failli renoncer à le "placer" lorsqu'une proposition m'a été faite, ne cessant de culpabiliser et me poser une multitude de questions.
Finalement, l'idée a fait son chemin et grâce au soutien de mon entourage amical, j'ai accepté le fait qu'il aille dans un établissement situé à une 30aine de kilomètres du domicile et j'allais le voir une fois par semaine, et comme Piano l'a écrit, avec les enfants, nous avons apporté des touches personnelles (notamment des photos) à sa chambre afin qu'il se sente bien.
Sachez que vous n'avez pas à vous reprocher de penser à vous et comme on me l'a souvent dit : prendre soin de soi est également important pour prendre soin de ses proches.
Je viens compléter le message de Piano.
J'ai également ressenti cette culpabilité lorsqu'il a fallu que je prenne la décision de chercher un établissement d'accueil pour mon époux, je n'arrêtais pas de me dire que je l'abandonnais mais il a fallu faire des choix, ceux à l'époque de préserver nos deux jeunes enfants, d'avoir du temps pour eux, de poursuivre mon activité professionnelle,...
J'ai même failli renoncer à le "placer" lorsqu'une proposition m'a été faite, ne cessant de culpabiliser et me poser une multitude de questions.
Finalement, l'idée a fait son chemin et grâce au soutien de mon entourage amical, j'ai accepté le fait qu'il aille dans un établissement situé à une 30aine de kilomètres du domicile et j'allais le voir une fois par semaine, et comme Piano l'a écrit, avec les enfants, nous avons apporté des touches personnelles (notamment des photos) à sa chambre afin qu'il se sente bien.
Sachez que vous n'avez pas à vous reprocher de penser à vous et comme on me l'a souvent dit : prendre soin de soi est également important pour prendre soin de ses proches.
